top of page
Rechercher

Article n° 4 - Les microplastiques dans nos océans

Comme vous avez pu le constater dans les précédents articles, les océans sont pollués par le plastique. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la plus grande partie de cette pollution n’est pas les macro-plastiques (plastiques visibles à l'œil nu) mais bien les micro-plastiques, qui sont des morceaux de plastique ayant une taille inférieur à 5 mm, souvent invisible à l'œil nu.


L’origine de ces microplastiques est diverse : ils peuvent provenir de produits cosmétiques fabriqués avec des billes de microplastiques (les marques de cosmétiques ont commencés à les bannir, il existe aujourd’hui des alternatives), de l’abrasion des pneus sur la route, ou encore de vêtements synthétiques qui contiennent des microfibres de plastique. Ce sont les microplastiques primaires : ce sont des particules de plastique déjà produites sous forme de microplastiques. Mais ils peuvent aussi être la dérivée de macro-plastiques qui, dans l’océan sous l’effet des vagues et du soleil, se désagrègent et se fracturent en plus petits morceaux. Ce sont dans ce cas des microplastiques secondaires, provenant de la désintégration de macroplastiques.


On pourrait croire qu’ils disparaissent à force de se fracturer, car après de multiples fragmentations, il devient difficile de les observer, mais ce n’est pas le cas : les plastiques vont se fissurer en morceaux de plus en plus petits jusqu’à devenir invisibles à l'œil nu, mais visibles au microscope. Le plastique est une molécule fabriquée par l’homme, qui à la base n’existait pas dans la nature. Il est donc impossible d’y avoir des processus de biodégradation. Il y aura uniquement pollution de l’environnement, car les organismes ne peuvent pas synthétiser cette molécule, mais seulement les ingérer. 80% des plastiques qui arrivent en mer proviennent des continents et sont acheminés directement dans l’océan par les cours d’eau. Tout plastique qui arrive dans les océans, quelle que soit sa taille, subira une fragmentation sous l’effet des vagues et de l’action du soleil (UV). Mais il peut aussi y avoir une pollution chimique car les plastiques sont fabriqués à l’aide d’additifs pour leur donner leurs caractéristiques (dureté, souplesse…). Une fois fracturés, les plastiques libèrent ces additifs capables d’affecter l’environnement.


Les impacts sur la faune sont catastrophiques car tous les animaux marins ingèrent du plastique. Ils peuvent confondre les plastiques avec de la nourriture. Nous avons tous déjà vu dans les journaux des baleines mortes échouées avec 50 sachets plastiques dans le ventre, qui ne pouvaient plus se nourrir. Mais des études récentes ont montré qu’une très grande partie des animaux marins (oiseaux marins, poissons, baleines et même les crustacés) avait des microplastiques dans leur organisme, parfois en très grande concentration. Cela peut obstruer leurs intestins, provoquer un état de satiété (qui n’est pas comblé car le plastique ne nourrit pas), et engendrer la mort quand la concentration de plastique devient trop importante.

Il y a une accumulation de plastiques en montant dans la chaîne trophique : les petits poissons ingèrent des particules de microplastiques. Les prédateurs de ces petits poissons en mangeront plusieurs avec une faible concentration de plastiques. Cependant, ce dernier aura une concentration plus importante de plastique dans son organisme et ce processus se répète autant de fois qu’il y a de prédateurs. Ce qu’il ne faut pas oublier est que l’homme est au sommet de la chaîne trophique et consomme donc ces poissons avec de grosse concentration de microplastiques dans leur organisme.


Cependant, des chercheurs ont trouvé une bactérie qui pourrait dégrader le microplastique. Mais encore une fois, c’est un processus assez long et n’est pas envisageable à une grande échelle. La solution la plus efficace reste de ne pas acheter des produits contenant du plastique.


Roland Geyer, auteur d’une étude sur les plastiques, enseignant chercheur à l’université de Californie à Santa Barbara dans le domaine de l’écologie industrielle, pose une question très intéressante : «En tant que société, nous devons nous demander si cela ne vaut pas la peine de sacrifier un peu de notre confort au profit d’un environnement plus propre et plus sain», dans son article pour national geographic.



Article rédigé par Paul Weber



Sources :



 
 
 

Comments


© 2023 by Name of Site. Proudly created with Wix.com

  • Instagram
bottom of page